Social’Mouv | Riposte(s)

L’idée de ce projet est de concevoir une démarche de création d’une pièce chorégraphique s’inspirant de l’esthétique de la danse hip-hop et prenant appui sur l’inspiration de gestuelles issues de la Boxe et des arts martiaux. 

« Riposte[S] Social Mouv’» saura se nourrir des matières, des paroles, des gestes échangés dans la pratique sportive pour nourrir un propos chorégraphique. La chorégraphe Kadia Faraux démarrera le processus de création avec les participants par des groupes de parole comme sorte de « thérapie verbale »*. Cette démarche consiste à créer des conditions favorables pour libérer la parole des participants, elle ne constitue pas une fin en soi mais une première étape du travail entrepris, une première approche.

L’idée est de partir de l’expression verbale pour aller vers l’expression du corps afin de travailler sur les émotions qui seraient enfouies et qui aurait du mal à sortir, sur les blocages psychiques dus aux douleurs et aux souffrances physiques et psychologiques que les participants ont vécu, pour les aider à se libérer et à se réapproprier leur corps. Par la danse, par l’écriture, par la prise de parole et les sports de combats, le projet permettra à un public qui n’a pas l’habitude de s’exprimer – soit par pudeur, soit parce que culturellement cela ne se fait pas – d’utiliser ces moyens artistiques comme levier bien entendu à la création collective, ils n’en constitueront pas moins des outils bénéfiques aux participants car favorisant un mieux-être personnel, une volonté de résilience et un désir de partage collectif.

Le propos chorégraphique sera abordé comme une histoire de « combats ». 

Le terme de « combat » est ici utilisé comme allégorie de la résilience / « combat » dans tous les sens étymologiques du terme / le combat pour la vie, contre ses démons, contre soi-même… La lutte des hommes pour surmonter les obstacles, les difficultés…

S’agissant ici de sports de combat, il y a là une volonté de transcender ce terme et lui donner une dimension poétique et de mouvements chorégraphiques évoqués par ce terme. La création chorégraphique ne se réduit pas uniquement à cette dimension mais est considérée essentiellement comme source d’inspiration. 

Celui-ci renvoie aussi à des aspects positifs de surpassement, d’engagement, de maîtrise de soi, de lutte, de valorisation personnelle… 

Ce propos aura pour esthétique la poésie de l’expression sensuelle des corps métissés, enlacés, en guerre. La dimension tribale de la gestuelle boxée d’une brutalité hors normes, sauvage, une scénographie abstraite mais codifiée où la scène devient un ring fantasmé et mystérieux et sur laquelle les danseurs se jouent des ombres et des spectres fantomatiques qui les combattent, en composeront la symphonie. 

« Riposte[S] Social Mouv’» tendra à explorer ce qui est commun entre les postures de la danse hip-hop et le positionnement corporel de ces sports (boxe et aïkido), de l’appropriation de l’espace, de travail sur les énergies, les rythmes, la musicalité et ce qui est spécifique à chacun. Il reposera sur la collecte des gestes et des postures, des paroles, des récits personnels, des sons et des musiques qui seront la base d’élaboration, de construction et de mise en scène d’un travail chorégraphique.

La portée du projet de conception originale sera orientée vers une production de danse hip-hop (krump…,) alliant également l’expression orale (le slam), les arts numériques et la vidéo. 

La matière chorégraphique créée se centrera volontairement autour d’un travail transdisciplinaire.